Tarl, Un rayon d’espoir pour les enseignants des zones affectés par les conflits
L’école publique de Dedeb Sonel, située dans le département du Mayo Tsanaga, accueille des déplacés internes. Dans cet établissement scolaire, Bouba Vayarai, tient une classe de 10 élèves pour la remédiation TaRL. Pour chacun d’eux, il a établi des fiches de suivi. Selon lui, le cadrage des activités d’enseignement n’offre que très peu de flexibilité aux enseignants pour apporter un soutien scolaire dans les temps impartis, ce qui ne permet pas aux élèves de développer les compétences en littératie et en numératie dans les classes ordinaires.. De plus, le problème de surpopulation des classes et de conditions d’enseignement difficiles est une réalité dans les zones rurales. Grâce à la formation qu’il a reçue de l’équipe d’UNICEF, l’instituteur entend « transformer » ses élèves en 3 mois. Il espère que ces cours de remédiation pourront attiser la flamme de l’excellence scolaire dans les écoles rurales. « Pour les enfants et jeunes privés d’éducation ou dont la scolarité a été interrompue à la suite des conflits et crises, la pauvreté et la marginalisation, les cours de soutien vont leur permettre de rattraper leur retard et de reprendre les classes avec les autres en ayant des compétences de base en lecture et en mathématique. Ce qui leur permettra de prendre un nouveau départ dans leur scolarité. », confie-t-il.
Les régions du Nord et de l’Extrême Nord du Cameroun sont classées zones d’éducation prioritaires du fait de la faible scolarisation des enfants dans ces régions. Les enseignants des établissements scolaires confessent que l’approche TaRL est à coup sur une bouffée d’oxygène pour les écoles.
Ecrit par Esther Senpa Blaksemdi
