Protéger les enfants les plus vulnérables des effets de la COVID-19

Grâce à l’appui technique et financier de l’UNICEF, l’orphelinat Œuvre Maria Colombo de New-Bell-Douala a reçu le 24 avril 2020, du Ministère des affaires sociales, des kits de protection, des dispositifs de lavage des mains et du matériel d’information et de sensibilisation sur les gestes barrières anti-COVID-19.

La ville de Douala constitue le 2e foyer de COVID-19 au Cameroun. C’est dans l’optique de réduire les poches de vulnérabilité au sein des populations les plus défavorisées, dont les enfants, que l’UNICEF apporte de l’aide aux structures de placement/d’encadrement des enfants vulnérables dans cette ville.

Au regard de ce contexte qui impose des restrictions en termes de mobilité des populations, on note un risque d’accentuation de la vulnérabilité des couches sociales les plus défavorisées, en l’occurrence les enfants qui vivent dans un environnement autre que la cellule familiale (enfants orphelins, enfants abandonnés…). S’il est indéniable que les mesures de confinement partiel sus évoquées visent principalement à limiter significativement la propagation de la maladie au sein de la population, il convient toutefois de relever qu’elles ont des répercussions non seulement sur les activités économiques des populations, mais aussi sur la survie de certaines institutions à caractère social, notamment les structures de placement/d’encadrement des enfants vulnérables.

Ces structures fonctionnent très souvent avec des dons et des appuis divers venant de bienfaiteurs et autres personnes de bonne volonté. Or, avec la situation actuelle, ces aides et appuis commencent à se raréfier du fait des restrictions de mouvement, de la fermeture des frontières et des difficultés des transactions financières (transferts d’argent) pour ceux qui reçoivent des soutiens financiers venant de l’extérieur.

Cette situation est de nature à fragiliser davantage ces structures, et par voie de conséquence, à exposer les enfants qui y sont encadrés aux risques de contamination au COVID-19, à la violence, aux abus et à la négligence, en raison du stress lié aux chocs économiques et sanitaires, combiné à la coexistence dans des espaces de vie très souvent étroits.

Le manque de moyens dont disposent ces structures ne leur permet pas de faire face aux dépenses qu’induisent les mesures de protection préconisées, notamment, le lavage des mains, des masques de protection…