Les agriculteurs du Logone Birni cherchent des solutions pour survivre malgré les inondations qui ont détruit leurs récoltes.
La saison pluvieuse a été catastrophique pour les agriculteurs du village d’Angolate, à 35 kilomètres de Kousseri. Les inondations ont emporté toutes les récoltes, laissant les familles sans ressources.
Mariam Adoum, agricultrice victime des inondations, a tout perdu, riz, mil, gombo. Mais elle n’a pas perdu espoir.
« J’ai trouvé une nouvelle activité pour pouvoir m’en sortir avec ma famille », explique-t-elle.
Elle a commencé à vendre du riz et de la farine au marché du village, en prenant à crédit chez les grossistes.
« C’est difficile au début, mais je m’en sors un peu maintenant. Je peux gagner 1000 FCFA de bénéfice les jours du marché. » Mercredi est le jour du marché de Angolate.
Antoinette, quant à elle, s’est lancée dans la vente de gombo séché. Elle fait des paquets de 25 FCFA et vend en moyenne 04 paquets par jour, ce qui lui permet de gagner 100 FCFA par jour.
« Ça me permet d’acheter les petits nécessaires de la cuisine, comme le sel et le poisson » déclare-t-elle.
Ces trois femmes sont un exemple de résilience et d’adaptation face aux catastrophes. Alors que les champs de sorgo qui devaient être plantés en ce début novembre sont encore sous l’eau, et que les récoltes ont toutes été détruites, elles ont trouvé des moyens d’adaptation pour subvenir aux besoins de leur famille.
L’UNICEF et ses partenaires en réponse à cette situation d’inondation dans le Logone et Chari apportent leur soutien à la population sinistrée à travers la construction de 84 latrines d’urgence avec 42 douches dans les sites de déplacés de Kousseri. 50 bacs à ordures installés dans les sites et 500 kits WASH (savon, seau, bidon, bouilloire, gobelets et pot pour enfant) distribués à Kousseri. Des écoles sous tente ont été érigées et des trousseaux scolaires distribués.
Les enfants affectés par les inondations bénéficient d’un accompagnement en santé mentale et psychosocial à travers des activités de loisirs, des danses et chants traditionnels, de la corde à sauter et du football.
Texte et images ; Fideline Minda, UNICEF Maroua
