L’enregistrement des naissances résiste aux inondations : l’adaptation face au changement climatique
La campagne My Name poursuit son objectif de donner un acte de naissance à chaque enfant, malgré les défis posés par les inondations dans certaines localités de la région de l’Extrême-Nord. Dans ces zones inondées, l’enregistrement des naissances est en péril. Mais, grâce à la détermination des agents volontaires communautaires comme Adamou, la campagne suit son cours.
Adamou, agent volontaire communautaire, utilise une pirogue pour rejoindre les familles. Il remet les actes de naissance aux parents et mène des séances de sensibilisation et d’enregistrement.
« Avec les inondations, nous n’attendons pas que la communauté vienne à nous. Si nous sommes informés d’une naissance, nous allons vers les familles pour faire les enregistrements », explique-t-il.
Dans la commune de Kousseri, les réalités du changement climatique imposent des défis quotidiens. Les inondations menacent l’enregistrement des naissances, mais les communes ne baissent pas les bras.
« L’objectif est clair : chaque enfant doit avoir un acte de naissance. Les inondations ne peuvent pas arrêter ce processus » affirme Adoum, le chef d’agence d’état civil.
Fatima, une mère de famille, exprime sa gratitude :
« Je suis reconnaissante que malgré ces inondations, on vienne me remettre l’acte de naissance de mon enfant à domicile. Cela me facilite beaucoup la tâche. Je ne pouvais pas me déplacer à cause du niveau d’eau, ça aurait été très difficile. Mais maintenant, j’ai reçu l’acte de naissance de mon enfant sans avoir quitté ma maison, c’est vraiment très bien. »
Le défi est immense : donner un acte de naissance à chaque enfant, où qu’il soit. Les équipes des communes travaillent sans relâche pour atteindre cet objectif, même dans les zones les plus difficiles d’accès en période d’inondation.
Malgré les obstacles, la campagne My Name obtient des résultats encourageants. Le nombre d’enfants enregistrés a considérablement augmenté, 30 enfants enregistrés par mois à 107 enfants enregistrés par mois. Les communautés commencent à comprendre l’importance de l’enregistrement des naissances. Véronique, cheffe du Centre de santé privé catholique de Madagascar, témoigne :
« Beaucoup de parents ne comprenaient pas l’importance de l’enregistrement à l’état civil, mais depuis quelques mois, il y a un changement considérable. Ceci est dû aux sensibilisations que les relais communautaires maximisent sur le terrain. Malgré ces inondations, ils ne relâchent pas. »
L’enregistrement des naissances s’adapte aux défis du terrain. En remettant les actes de naissance à domicile, les équipes communautaires facilitent l’accès à ce document essentiel à la vie.
Texte et Photos, Fideline Minda, UNICEF Maroua