La KFW appuie la lutte contre la malnutrition dans les zones affectées par les crises humanitaires au Cameroun

Les parties prenantes du projet « S’attaquer à la malnutrition chez les enfants vulnérables de moins de cinq ans dans les zones affectées par des crises humanitaires »’ financé par la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW), se sont réunies du 13 au 14 mai à Kribi, afin d’évaluer la mise en œuvre du projet en 2018 et faire la revue des activités planifiées en 2019.

Les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est ont des taux de malnutrition chronique au-dessus de la moyenne nationale de 31,7% (MICS, 2014). Ces régions font face depuis plusieurs années à une situation de vulnérabilité structurelle couplée avec la présence de réfugiés et de personnes déplacés internes. Cette situation a des conséquences directes sur l’état nutritionnel des groupes vulnérables que sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes en âge de procréer.

Pour répondre à cette situation, le Gouvernement du Cameroun a obtenu du Gouvernement allemand, représenté par la KFW, une subvention de 23 millions d’Euros pour apporter une réponse nutritionnelle d’urgence aux populations affectées dans 67 districts sanitaires au niveau des quatre régions. La mise en œuvre technique du projet a été confiée à l’UNICEF par le Gouvernement du Cameroun. Les interventions du projet portent sur la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère (PCIMAS), la promotion de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE), la lutte contre les carences en micronutriments et l’amélioration des systèmes d’information ainsi que le renforcement des capacités en nutrition des entités décentralisées.

Les travaux de l’atelier de Kribi ont permis de noter des progrès considérables par rapport à l’exécution de chacune des composantes du projet. Pour 2019, l’accent sera mis sur l’extension de la stratégie PB-mère (qui permet aux mères d’identifier elles-mêmes la malnutrition au niveau de la communauté avec des bandelettes MUAC) en vue de favoriser un prompt référencement des cas de malnutrition pour une prise en charge efficace, la mise à l’échelle de la fortification à domicile à base de poudres de micronutriments couplée à l’ANJE, l’appui aux unités artisanales de production d’aliments de complément, la réalisation d’enquêtes nutritionnelles, l’intégration des données de nutrition dans le système national d’information sanitaire et l’intégration de la nutrition dans les Plans de Développement des communes.