Journée de l’Enfant africain : au Cameroun, les enfants ont fait entendre leurs voix
Le Cameroun, de concert avec la communauté internationale a commémoré la 29e édition de la journée de l’Enfant Africain sous le thème « L’action humanitaire en Afrique : les droits de l’enfant avant tout » à travers une série d’activités qui ont donné de la parole aux enfants sur la question de leurs droits.
Le premier acte de cette célébration a été l’engagement de Charlotte Dipanda, comme Ambassadrice de l’UNICEF. L’annonce a été faite lors d’un point de presse que l’icône de la musique camerounaise a donné le 12 juin, au Bureau de l’UNICEF à Yaoundé. « Cet engagement en ancré en moi, il a toujours été là. Aujourd’hui c’est le moment pour moi de mêler ma voix à celle des personnes engagées pour cette noble cause. J’aimerais être utile pour aider améliorer la situation des enfants vulnérables », a déclaré la chanteuse camerounaise devant une trentaine de journalistes venus s’enquérir du sens de son engagement. Le jour suivant, Charlotte Dipanda, accompagnée de Jacques Boyer Representant de l’UNICEF Cameroun, s’est rendue à Monatélé, dans le département de la Lekié. Dans cette localité de la région du centre, l’icône de la musique camerounaise a échangé avec des enfants et des jeunes sur la réalisation de leurs droits au sein de leurs communautés.
Autre temps, autre lieu. Le 16 juin à Ekounou, dans le 4e arrondissement de Yaounde, au cours d’un événement organisé par le Ministère des Affaires sociales, avec l’appui de l’UNICEF, des enfants issus des couches vulnérables et des régions affectées par les crises humanitaires au Cameroun se sont retrouvés pour s’exprimer sur leurs droits : droit à la protection, droit à une identité, droit à la santé, droit à la nutrition, droit à l’éducation.
Le 22 juin, avec l’appui de l’UNICEF le Ministère de la jeunesse et de l’Education Civique a organisé une marche sportive allant du Boulevard du 20 Mai jusqu’au site du monument de la réunification. Main dans la main, les représentants de l’UNICEF, du MINJEC, du MINAS ont avec une centaine d’enfants sillonnés les rues de Yaoundé tout en brandant des messages forts : « Non à la drogue en milieu jeune » ; « Pour chaque enfant, un acte de naissance ».
L’apothéose de cette célébration aura été le plaidoyer fait par les députés juniors à l’assemblée Nationale dans le cadre de le 21eme session du parlement des enfants. Les jeunes parlementaires ont interpellé les ministres, afin qu’ils prennent des mesures visant à garantir un acte de naissance à chaque enfant ainsi que la protection de tous les enfants contre la toxicomanie et la prolifération des stupéfiants en milieu jeune. Grâce à cet plaidoyer, Le Président de l’Assemblé Nationale a promis l’élaboration d’un système automatisé d’établissement des actes de naissance à tous les enfants et une plateforme de prévention et de lutte contre la toxicomanie et toutes formes de violence contre les enfants en général et de renforcer la synergie entre les acteurs et les intervenants ; sans toutefois oublier une institutionnalisation du parlement des enfants afin d’organiser la session des députés juniors indépendamment de la journée de l’enfant africain.